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Clinical lab tech reviewing diagnostic test results on computer

Dans la quête incessante d’efficacité des soins et d’amélioration de la prise en charge des patients, une vérité devient de plus en plus évidente : les diagnostics ne sont pas seulement des outils cliniques — ce sont des moteurs économiques.

Les infections associées aux soins (IAS) et les infections communautaires (IC) coûtent aux patients du temps et aux systèmes de santé des milliards chaque année. À elle seule, l'UE doit faire face à 7 milliards d'euros de coûts supplémentaires liés aux HAI (1). Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, le fardeau est encore plus lourd, avec des taux d’infection et de mortalité nettement plus élevés.

Pourtant, la solution est à portée de main : des diagnostics rentables et rapides qui permettent un traitement ciblé au bon moment et réduisent l’usage inutile d’antibiotiques.

Les preuves sont innombrables. Les études montrent que les tests diagnostiques rapides (TDR), en particulier lorsqu’ils sont associés à des programmes de bon usage des antimicrobiens (AMS), peuvent conduire à :

  • Des séjours hospitaliers plus courts : jusqu’à 2,3 jours de moins par patient (2)
  • Des taux de mortalité réduits : jusqu’à 30 % de réduction dans certains contextes (3)
  • Des économies significatives : 992 € par patient dans la gestion des infections sanguines (4)
  • Des gains en années de vie ajustées par la qualité (QALYs): soit des années de vie en bonne santé, avec un gain de 0,94 QALY par patient grâce à l’utilisation de la technologie de spectrométrie de masse MALDI-TOF couplée à l’AMS pour la gestion des infections sanguines (5)

Il ne s’agit pas seulement d’avancées cliniques — ce sont des avantages stratégiques pour les gestionnaires hospitaliers et les décideurs politiques, tout en améliorant les soins aux patients. Ces diagnostics améliorent le flux des patients, réduisent les réadmissions et optimisent l’utilisation des ressources. Ils contribuent également à lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM), une menace mondiale qui met en péril les fondements mêmes de la médecine moderne.

Alors, pourquoi cette hesitation?

Une partie du problème réside dans des modèles budgétaires obsolètes. Les hôpitaux considèrent souvent les diagnostics comme des centres de coûts plutôt que comme des créateurs de valeur. Mais le véritable coût ne réside pas dans le diagnostic, mais dans les retards de traitement approprié, les séjours prolongés en soins intensifs et les décès évitables. Les modèles économiques montrent que l’investissement dans les diagnostics et l’AMS constitue une stratégie gagnante  — de meilleurs résultats à moindre coût (6) — tant dans les pays à revenu élevé que dans ceux à ressources limitées, comme l’Éthiopie.

Il est temps  de changer de paradigme. Les gestionnaires hospitaliers, les payeurs et les décideurs politiques doivent s’aligner pour garantir que les politiques et procédures favorisent l’utilisation des diagnostics, notamment par des incitations à une prise en charge informée par le diagnostic. Les programmes AMS intégrés, les modèles de rémunération à la performance et les systèmes d’aide à la décision numérique font déjà leurs preuves. La question n’est pas de savoir si les diagnostics en valent la peine — c’est de savoir si nous pouvons nous permettre de les ignorer.

Cessons de considérer les diagnostics comme un luxe et reconnaissons-les comme la pierre angulaire d’un système de santé durable et de qualité. Les données sont là. Le moment est venu.

Pour en savoir plus, consultez l’édition 2025 de « Cost-effective Diagnostics for Hospital Infection Management  ».

AVERTISSEMENT: Ce document n’est pas approuvé pour une utilisation aux États-Unis.


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