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11 AVRIL 2016

bioMérieux et l’université d’Anvers présentent les résultats définitifs de la Global Point Prevalence Survey1, première enquête de prévalence mondiale relative aux taux d’utilisation des antibiotiques et de résistance bactérienne en milieu hospitalier

D’importantes disparités des pratiques de consommation d’antibiotiques dans le monde
Les antibiotiques de seconde ligne2 trop souvent prescrits

Marcy l'Étoile (France) – Anvers (Belgique) – 11 avril 2016 – bioMérieux, acteur mondial du diagnostic in vitro et le laboratoire de microbiologie médicale de l’université d’Anvers sont fiers de présenter, à l’occasion de l’ECCMID3 le rapport final de la Global Point Prevalence Survey (Global-PPS) relative aux taux d’utilisation des antibiotiques et de résistance bactérienne. Première initiative de ce type à l’échelle mondiale, cette étude a recueilli des données provenant de plus de 100 000 patients et montre que plus d’une personne hospitalisée sur trois reçoit un traitement antibiotique. Par ailleurs, elle met en évidence d’importantes disparités d’un pays à l’autre et d’un hôpital à l’autre concernant la consommation d’antibiotiques et la résistance aux antibiotiques, ainsi que la nécessité d’optimiser les habitudes de prescription.

Les résultats de cette enquête sont présentés pendant l’ECCMID sous forme d’une communication orale par Ann Versporten, coordinateur principal de la Global-PPS, et de 19 posters provenant d’hôpitaux du monde entier qui ont participé à l’enquête.

D’une envergure sans précédent, la Global-PPS a permis de suivre, à l’échelle mondiale, les taux de prescription d’antibiotiques et de résistance des bactéries aux antibiotiques. Supervisée par un groupe d’experts européens et coordonnée par l’université d’Anvers en Belgique, cette enquête est destinée à sensibiliser au problème de la résistance aux antibiotiques et à l’utilisation inappropriée de ces derniers dans les hôpitaux à travers le monde.
Soucieux d'améliorer les pratiques médicales et de limiter la progression de la résistance aux antibiotiques, 335 centres hospitaliers de 53 pays prenant en charge des adultes, des enfants et des nouveau-nés se sont portés volontaires pour analyser leurs pratiques de prescription d’antibiotiques, dans le but d’améliorer la prise en charge des patients.

La Global-PPS a mis en évidence d’importantes disparités en matière de prescriptions d’antibiotiques, entre pays et continents : 1 patient hospitalisé sur 2 reçoit un traitement antibiotique en Asie et en Afrique, contre 1 sur 3 en Europe. L’étude confirme clairement la forte corrélation entre consommation d’antibiotiques et résistance bactérienne. Elle souligne également le besoin urgent de mettre en place des programmes pour une bonne utilisation des antibiotiques dans les hôpitaux afin de réduire la résistance bactérienne.

L’une des principales conclusions de cette étude est la surconsommation des antibiotiques de seconde ligne2, tels que la vancomycine en Amérique du Nord et le méropénème en Asie et en Amérique du Nord. Par ailleurs, la ceftriaxone s’est révélée être l’antibiotique le plus fréquemment utilisé dans le monde.
La Global-PPS a montré que le recours à des tests de diagnostic n’intervient que dans 1 cas sur 3 pour sélectionner le traitement antibiotique approprié. Ainsi, cette étude met en évidence l’importance de la valeur médicale du diagnostic in vitro, ainsi que la nécessité d’utiliser plus de tests de diagnostic et d’améliorer les pratiques de prescription d’antibiotiques dans tous les pays.

Selon le professeur Herman Goossens, directeur du laboratoire de microbiologie médicale du Centre Hospitalier Universitaire et de l’université d’Anvers en Belgique, « la Global Point Prevalence Survey relative à la consommation d’antibiotiques et à la résistance aux antibiotiques permettra d’améliorer la qualité des recommandations locales de prescription, de développer l’éducation, de faire évoluer les pratiques professionnelles et de mesurer l’impact de ces interventions. En outre, les participants pourront mettre en place des programmes d’amélioration sur le long terme en répétant les enquêtes de prévalence, en 2016 et au-delà. »

« L’augmentation de la résistance aux antibiotiques est reconnue comme un problème majeur de santé publique par de nombreux gouvernements, organisations internationales et décideurs de santé. Engagée de longue date dans le diagnostic des maladies infectieuses, bioMérieux est fière d’être l’unique sponsor et de soutenir un projet tel que la Global Point Prevalence Survey qui contribue de manière significative au contrôle de la consommation en antibiotiques et de la résistance dans le monde », a déclaré Mark Miller, Directeur Médical de bioMérieux.

Le diagnostic joue un rôle déterminant pour l’utilisation adaptée et rationnelle des antibiotiques, élément clé pour endiguer l’émergence de la résistance. Acteur mondial en microbiologie et pionnier du diagnostic, bioMérieux développe des solutions qui contribuent au diagnostic des maladies infectieuses et à la prise en charge des infections à bactéries résistantes aux antibiotiques. Notre offre globale unique pour lutter contre la résistance aux antibiotiques comprend une gamme complète de solutions de diagnostic clinique : tests d’identification et d’antibiogramme des micro-organismes, dépistage et surveillance active des maladies infectieuses, gestion et suivi des épidémies, typage des pathogènes et tests de différenciation des infections bactériennes et virales.

La Global Point Prevalence Survey est directement issue du 4e World HAI/Resistance Forum4 de 2013, une initiative de bioMérieux réunissant près de 70 experts de renommée internationale dans le domaine des maladies infectieuses et de la résistance bactérienne.

[1] bioMérieux est le sponsor exclusif de la Global Point Prevalence Survey. La Société finance l’étude mais n’exerce aucun rôle dans la conception de l’étude, la sélection, l’analyse ou l’interprétation des données, ni la rédaction du rapport. Les données, strictement confidentielles, sont conservées de manière anonyme au centre de coordination de l’université d’Anvers.

[2] Les antibiotiques de seconde ligne sont des antibiotiques « de réserve » ou « antibiotiques alternatifs », recommandés par les autorités médicales comme un traitement anti-infectieux alternatif, lorsque les antibiotiques standard de première ligne ne peuvent être utilisés pour diverses raisons (allergie, effets secondaires, résistance suspectée).

[3] Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses.

[4] Forum mondial des infections nosocomiales et de la résistance aux antibiotiques.

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Nom de fichier
cp_biomerieux_and_antwerp_university_global_point_prevalence_survey_20160411.doc.pdf
Taille
169 KB
Format
application/pdf